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 You'll never know what hits you {Sean&Shuri}

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Sean Eston

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MessageSujet: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptyLun 23 Nov - 1:10




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"won't see me closing in"


Le festival du cinéma de l’université était le bon moyen de découvrir des films étrangers pour pouvoir briller en soirée, une bouteille de bière à la main en disant que « Oui, personnellement, j’ai bien aimé, mais j’ai eu du mal avec la métaphore de l’enfance brisée symbolisé par la colombe morte, tu vois ? ».
Tous les ans, ce festival permettait aux étudiants d’élargir leurs horizons. Certains avaient ainsi la sensation d’être une sorte de grand manitou de la culture cinématographique parce qu’ils étaient capable de supporter des visionnages de film en langue étrangère sous-titrés.  C’était une tradition qui avait lieu depuis on ne savait quand mais qui cette année, parce qu’une bande d’abrutis décérébrés avaient eu la bonne idée de tagguer les murs avec des inscriptions abjectes et d’agresser un élève, n’aurait pas lieu.

Cela faisait deux jours que Sean passait devant ce « Mutants, pas dans notre université ». Il passait devant et à chaque fois, il ressentait un besoin quasi irrépressible de brûler le visage des responsables.  L’administration prenait bien son temps pour le retirer, laissant ainsi aux mutants le soin de sentir attaqué individuellement par cette inscription nauséabonde.

Et si seulement il n’y avait que ça.  Aujourd’hui, ils étaient tous réunis dans le plus grand amphithéâtre, à écouter les discours de paix dans le monde du doyen, aussi subtil qu’une paire de rangers sur la gueule quand il s’agissait de coller la responsabilité des derniers évènements sur le dos des mutants.  A vrai dire, Sean n’y prêtait même pas attention. Tout simplement parce que c’était stupide de dire que c’était de la faute d’un élève qui n’avait fait que se défendre. Si on devait se laisser tabasser quand on se faisait agresser maintenant…
Alors oui, l’université allait devoir payer les dégâts causés par la foudre qui s’était abattu sur le grand arbre devant quand Inseok avait tenté de se défendre.  Il y avait eu un incendie et de cet arbre, il ne restait plus qu’un tronc calciné. Que ces trous du cul s’estiment chanceux. Si Sean avait été à la place d’Inseok, cela n’aurait pas été l’arbre qu’on aurait retrouvé en tas de cendres.
Si lui était sur les nerfs, ce n’était rien comparé à Shuri, qui fulminait à côté de lui. En général, s’il y en avait bien un des deux qui s’énervait le plus souvent, c’était Sean, et non Sexy Express.  
Inseok faisait parti du groupe d’amis de Nando et Shuri. Sean l’avait croisé une seule et unique fois quand il s’était rendu chez les Blink, donc il ne le connaissait que de vue.  Mais la fureur de Shuri était en train de le gagner. Et le discours du doyen n’arrangeait pas les choses.  

Il était plus facile de blâmer un mutant solitaire qu’une bande de crétins ignorants.  Ce n’était pas la première fois que ça arrivait. Et ce ne serait pas la dernière.  Mais dans tous les cas, il était hors de question que cela reste impuni. Et malheureusement pour les types qui s’en étaient pris à Inseok, ils allaient bientôt recevoir la visite de Nando et de Shuri. Sean en était certain.

Il jeta un coup d’œil à son téléphone pour regarder l’heure. Trente minutes que ce discours durait. Et trente minutes que Shuri tapait nerveusement du pied à toute vitesse. On pouvait voir son humeur en fonction des vibrations de la table. Et là, elle vibrait beaucoup trop, au point qu’ils commençaient tous les deux à attirer les regards inquisiteurs de leurs camarades. Rapidement et discrètement, Sean donna un léger coup de coude à Shuri. Sans le regarder, il murmura :

- Calme-toi, tu vas attirer l’attention sur nous.



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MessageSujet: Re: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptyVen 27 Nov - 0:01


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Les étudiants avaient toujours cette fâcheuse tendance à partir dans les extrêmes. Ils pouvaient très bien hurler de joie à la suite de l’annonce des résultats au point d’en devenir désagréables ou au contraire ils pouvaient également se montrer très négatifs en laissant des tags agressifs sur les murs mêmes de l’institution qui leur permettait d’étudier. Paradoxe. L’université en était remplie mais ces derniers temps certaines extrêmes prenaient le pas sur d’autres. L’agressivité à peine cachée envers certains élèves en était un exemple des plus actuels. Et voilà que maintenant une poignée d'irréductibles cassos avait décidé de faire ce tag rougeâtre anti-mutant, dans un monde où le problème ne se posait pourtant pas. Il y avait mieux comme ambiance pour apprendre n’est-ce pas ?

Dans un sens Shuri s’était habitué à ce genre de comportements primaires et insensés. Mais cette fois-ci avait été la fois de trop, la goutte qui avait fait déborder le vase. L’un de ses amis avait été pris à part par un groupe d’élèves avant d’être roué de coups par ces derniers. Bien entendu, la victime – déjà connue pour son sang chaud et sa tendance à se battre – ne s’était pas laissée faire et avait rappelé aux concernés qu’il valait mieux le laisser tranquille. Aussi, après un énième coup de poing dans l’estomac, le fameux Inseok avait fait tomber la foudre sur un arbre désormais retourné à l’état de poussière avant de se faire secourir par Shuri et d’autres étudiants qui avaient arrêté le combat avant que quelqu’un ne finisse comme ce pauvre arbre.

Calmer son ami avait pris du temps. Il avait fallu soigner ses blessures, l’aider à reprendre une respiration normale mais il avait également fallu l’aider à contenir sa rage qui menaçait de refaire tomber la foudre sur le campus à tout instant. A force de patience, Shuri et ses comparses avaient mené à bien leur mission. Cependant, le cadet de la fratrie Blink avait été comme contaminé par la fureur de son ami bien qu’il n’en dise rien et fasse profil bas. Pendant deux jours, il avait tourné en rond, avait tenté de se dépenser au maximum pour calmer les pensées négatives qui s’amassaient dans son esprit trop rapide. Fallait-il se cacher ? Fallait-il protester ? Devaient-ils faire appel aux responsables de l’université ou même à l’Etat ? … ou devaient-ils régler le problème à leur façon ?

Bien entendu, Nando – son meilleur ami depuis des années – avait rapidement proposé d’organiser une vendetta mais Shuri avait refusé et avait même convaincu le concerné qu’il valait mieux ne pas répondre par la force. Se comporter comme des animaux n’aurait fait que donner raison à cette bande d’abrutis tout juste bon à se pavaner sur le campus et à haïr les gens avec une quelconque différence. Pacifiste dans l’âme, Shuri n’était cependant pas convaincu par son propre discours et continuait sa réflexion.

Nando avait-il raison lorsqu'il parlait d'une soi-disant guerre mutants contre humains alors que le gouvernement faisait tout pour ne pas les différencier ? Y avait-il ou non un fossé entre eux et une discrimination anti-mutant cachée sous un voile d'hypocrisie ? Malgré lui, malgré tout ce qu'il savait de la société tolérante dans laquelle il avait grandi, la question se posait comme un appel paranoïaque auquel in ne pouvait échapper.

Que faire pour protéger ses amis… mais également sa famille ? Liz était-elle en sécurité ? Pourrait-elle se téléporter à temps si on venait à l’agresser ? La connaissant, elle aurait très probablement le réflexe de disparaître avant même que quelqu’un ne la touche. Leur entraînement n’était pas un simple jeu. C’était avant tout pour pouvoir utiliser leurs dons à bon escient et au bon moment.

Et le voilà qui devait en plus supporter le discours d’un doyen visiblement dans le camp des oppresseurs et qui osait mettre tout sur le dos d’Inseok… c’était le comble. Ne pouvant rien faire sous risque de lui donner raison et d’envenimer les choses, Shuri se contentait donc d’intérioriser autant qu’il le pouvait. Se mordillant l’intérieur de la joue, il commençait à taper du pied au point d’en faire vibrer la table. Trop stressé pour contrôler son hyper-vitesse, il ne se rendit pas compte qu’il tapait aussi frénétiquement du pied et ignorait d’autant plus les regards qu’on lui lançait. Seules les paroles de Sean assis à côté de lui le sortirent de sa rêverie, mettant fin à sa danse endiablée et ramenant le silence.

Se contentant de marmonner un « désolé » il se mit à se mordiller la lèvre et à tapoter la table de ses doigts longs et fins. Encore une fois, il oublia un instant de se maîtriser et fut vite rappelé à la réalité par la jeune femme face à lui qui se retourna en le fusillant du regard.

« Quoi ? » lui lança-t-elle sur un ton agressif qui fit vite comprendre à la jeune blonde que ce n’était vraiment pas le jour de l’énerver. Un Shuri comme on en avait jamais vu. « Bandes d’hypocrites. » ajouta-t-il à voix basse avant de se lever, toisant la salle de ses un mètre quatre-vingt-trois et en faisant finalement signe à Sean de le suivre.

Non, cette fois-ci avait été la fois de trop et ils ne pouvaient pas rester les bras croisés.  

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MessageSujet: Re: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptyVen 27 Nov - 0:57




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Il ne pouvait que comprendre Shuri. Car c’était tombé sur Inseok ce jour-là, mais ça aurait pu tomber sur n’importe qui d’autre. Sur Mallory, par exemple.  Et là, il ne resterait du campus qu’un joli tas de cendres. Car personne n’aurait su échapper à sa fureur.  Il se sentit  coupable de penser ça, mais il préférait que ce soit Inseok que sa petit sœur.
Mais voir Shuri dans un tel état avec ce je-ne-sais-quoi de totalement inédit.  Quand on voyait Sexy Express, on avait du mal à l’imaginer furieux.  Oh, il l’avait déjà vu en colère, mais jamais à ce point. Jamais comme ça.

Ce fut donc avec surprise qu’il l’entendit parler sèchement à quelqu’un, murmurer quelque chose en rapport avec de l’hypocrisie et se lever en arrêtant son regard sur lui. Tout l’amphithéâtre les fixait, Shuri et lui. Et dans la situation actuelle, Sean se serait particulièrement bien passé de ce genre d’attention. Mais à l’expression de Shuri, il comprit que c’était une invitation à le suivre.
Il hésita longuement. Ils se faisaient remarquer et ce n’était pas bien avisé après tout ce qu’il s’était passé. Mais d’un autre côté, allait-il laisser Shuri partir tout seul ? Et allait-il supporter encore longtemps les paroles du doyen sans réduire l’amphi en cendre ?
Il y eut un grand silence, perturbé par quelques murmures quand Sean décida de quitter sa place, balançant son sac par-dessus son épaule.  Il se récolta quelques regards mauvais de la part de certains et de soutien de la part des autres qui n’osaient pas bouger de leur place. Peut-être prenaient-ils le départ de Shuri et de Sean comme de la bravoure. Alors que ce n’était ni plus ni moins qu’un joli doigt d’honneur lancé à la face du doyen et par extension, au système.

Le seul point positif dans tout ça, c’est que le vieux croulant sur l’estrade la fermait.  La porte claqua derrière eux, avec suffisamment de violence pour montrer à tous ce qu’ils pensaient de son discours.  Une fois à l’extérieur, Sean prit une grande inspiration en fouillant dans la poche de son éternelle veste en cuir pour mettre la main sur ses cigarettes. Maintenant qu’il était dehors avec Shuri, il avait juste envie de s’en griller une à défaut de griller le doyen.
L’avantage quand on était pyrokinésiste, c’était qu’on n’avait pas besoin de briquet.

Maintenant, tout ce qu’il pouvait faire, c’était attendre de voir ce que Shuri avait en tête.  Il avait la sensation que ça n’allait pas lui plaire, mais alors pas du tout. Mais si Sexy Express l’avait invité à le suivre, au lieu de se servir de son hyper-vitesse pour se tirer et qu’il avait même pris la peine de l’attendre  - ce qui était suffisamment rare pour être souligné car Shuri n’attendait jamais – c’était probablement parce qu’il avait besoin de Sean pour quelque chose.
Ce fut pourquoi il décida de prendre les devants, coupant Shuri dans son potentiel élan :

- Okay, c’est quoi le plan ?  



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MessageSujet: Re: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptyVen 27 Nov - 18:19


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Piégés dans les engrenages d’une paranoïa grandissante, les deux mutants ne semblaient pas réaliser que leur ami avait été pris à part à cause de son comportement violent et vantard, et non pas à cause de sa nature mutante. La peur avait cette facilité à manipuler les esprits et à donner forme à des angoisses infondées. Certes la violence était réelle mais, hormis ce tag répugnant, rien ne pouvait laisser penser qu’un quelconque groupe anti-mutant existe ou non. Mieux valait être prudent mais Shuri ne pouvait s’empêcher de songer à la protection de ses proches. Il savait que des gens disparaissaient dans les rues de Londres et les rumeurs allaient bon train à propos d’expériences faites sur des mutants. Pourtant, personne n’était jamais revenu de ces soi-disant laboratoires, aussi il était difficile de savoir si leurs actions – à savoir le sabotage de ces fameux labos – étaient animés par du courage ou bien de la paranoïa.

Une fois dehors, il se frictionna le visage en râlant en coréen, la mâchoire serrée et les tempes pulsantes. Pourquoi avait-il fallu qu’Inseok ait été vu comme le perturbateur alors qu’il était clairement une victime. En cet instant précis, le concerné était d’ailleurs encore chez lui, interdit de fréquenter le campus avant que les choses se tassent et surtout avant que la commission universitaire ne trouve une punition adaptée à la destruction de cet arbre. C’était le comble. Du bon vieux victim-shaming comme les autorités l’aimaient tellement. Tournant comme un tigre en cage à côté de Sean qui avait eu vite fait de s’allumer une cigarette, il se passa la main dans les cheveux et tenta de se calmer avant d’énoncer aussi calmement que possible :

« Y’a pas moyen qu’on fasse comme si de rien n’était. Faut qu’on trouve quelque chose pour … pour qu-- » Sentant sa colère remonter à nouveau, il ne put s’empêcher de prononcer les mots énoncés plus tôt par Nando, « -- pour se venger. »

Partagé entre son stress et sa nature profonde, Shuri commença à se mordiller le bout des doigts sans cesser de tourner en rond, ignorant complètement la fumée de cigarette qui normalement l’aurait dérangé. Fallait-il tomber dans le rôle des vengeurs ou devaient-ils faire plutôt attention à ce que personne ne se méprenne dans cette histoire. Ne rien faire revenait malheureusement à délaisser Inseok. Que faire, que faire ?

« 아, 씨발 … *»
*Traduction : Ah, merde…

Réfléchissant à toute vitesse, il tentait de peser le contre mais se retrouvait toujours au même point : chacune de ses actions les mènerait à quelque chose de mauvais. Râlant entre ses dents il finit par lâcher un :

« AH JE SAIS PAAAS ! T’as pas une idée toi Dokkébiboul ? On fait quoi ? On … On reste calmes à rien faire du tout ou on frappe un grand coup pour faire changer les choses ? On pourrait aussi – »

Et voilà que Sexy Express partait dans un monologue à sa manière, bien trop rapide pour être complètement compris. Un vrai moulin à paroles incapable de s’arrêter.

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MessageSujet: Re: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptyDim 29 Nov - 22:20




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La vengeance…  Mauvaise idée. Parce qu’une vengeance en menait à une autre, c’était un engrenage qui ne prenait fin que lorsque les deux parties s’étaient entretuées. Et il y avait les conséquences que cela impliquait derrière.  En admettant qu’ils vengent Inseok, en admettant seulement, cet acte allait se retourner contre eux et aurait des retombées sur les autres mutants.
Nan, c’était une très mauvaise idée. Ce fut pour cette raison que Sean, en voyant Shuri commencer à partir dans ses réflexions impossibles à suivre pour quelqu’un ne possédant pas le talent d’hypervitesse songea qu’un changement d’air lui ferait du bien.  
Il posa une main sur l’épaule de Shuri pour le rappeler sur terre.


- Viens, on va faire un tour. T’en as besoin.

Il fit quelque pas pour balancer sa cigarette dans le cendrier prévu à cet usage puis réajusta son sac sur son épaule en invitant Shuri à le suivre avec un sourire et un signe de tête.
Le campus était presque vide. A cause de la réunion, puis les derniers évènements, la plupart des étudiants préféraient éviter de se faire remarquer en séchant les cours. Entre ceux qui y assistaient et ceux qui avaient tout simplement décidé de ne pas sortir de chez eux,  il n’y avait pas grand monde dehors à cette heure.  
Et tant mieux car Sean misait sur cette petite marche pour calmer Shuri. Et se calmer aussi par la même occasion. Ils allaient devoir se montrer prudent. Et chasser de leurs esprits toute idée de vendetta.

Enfin, ça, ce fut jusqu’à ce qu’ils entendent un groupe de débile parler à voix haute alors qu’ils étaient en train de marcher.  Sean tourna la tête en direction des rires, s’arrêtant sans s’en rendre compte. A côté de lui, Shuri fulminait. Et il ne pouvait absolument pas lui jeter la pierre.
Le groupe n’avait pas remarqué la présence du duo à quelques mètres d’eux.  Ils parlaient d’Inseok,  se vantant d’être responsable de son absence aujourd’hui.  Quand l’un d’eux se servit de son briquet pour allumer ce qui ressemblait à une cigarette roulée, contenant certainement autre chose que du tabac, Sean dût se faire violence pour s’empêcher de donner un « léger » coup de pouce à la flamme qui en sortait.
Voilà donc les agresseurs d’Inseok.  En train de se vanter, de se féliciter de la raclée qu’ils lui avaient collée.  Et d’autres termes peu flatteurs. Sean décida de se remettre à marcher et de veiller à ce que Shuri fasse de même.  Il tenta de se convaincre que ce n’étaient qu’une bande d’abrutis finis, qu’ils ne méritaient même pas qu’on leur accorde une quelconque importance.  

Maintenant, il était furieux.  Il n’avait vu ces crétins que cinq secondes, mais c’était suffisant pour faire vaciller son pacifisme. Certains propos de Nando lui revenaient en mémoire et accaparaient son attention.  La rage et le dégoût le rendait incapable de penser correctement après ce qu’il venait d’entendre.  Les paroles et les gestes de ces gars s’additionnaient à certains propos que Nando avait tenus, l’entrainant au cœur d’une tempête intérieure sans même qu’il ne s’en rende compte.  
Après avoir marché ce qui sembla pour lui être éternité, il s’arrêta.   Si on se trouvait dans un dessin animé à l’instant précis, on aurait pu voir une aura enflammée entourer Sean. Mais on était dans la réalité et les flammes, elles se trouvaient à l’intérieur de lui, bien que ne demandant qu’à sortir.

- Ils mériteraient une bonne raclée, ceux-là… dit-il,  plus pour lui même que pour Shuri.


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MessageSujet: Re: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptyDim 29 Nov - 22:47


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La main de Sean se posa doucement sur son épaule mais tout de même assez fermement pour le faire revenir à un rythme normal. Se rendant alors compte qu’il perdait pied et était sur le point de sombrer dans une rage qui ne mènerait à rien, il se contenta de soupirer et emboîta le pas à Sean qui l’invitait à marcher pour se calmer. Se calmer. Il en avait bien besoin en ce moment. Le simple fait de marcher à une allure « normale » lui demandait du contrôle. Trop peu habitué à des effusions de colère, Shuri arrivait difficilement à la contenir et donc encore plus à la ramener dans un coin de sa tête comme il aurait justement fait avec de l’angoisse.

Le calme environnant, au lieu d’être apaisant et réconfortant, était comme une enclume qui s’enfonçait doucement sur ses épaules de géant. Si pesant, si lourd, si insoutenable. Le silence était quelqu’un chose qu’il avait toujours eu du mal à supporter. Dans le silence on pouvait s’entendre penser. Et dans le cas présent, on pouvait bien avouer que ses pensées n’étaient pas des plus joyeuses. Haineux, envers les agresseurs mais aussi et surtout envers lui-même, Shuri se reprochait visiblement de ne pas avoir été là. Pas assez rapide, c’était-il dit. Qui l’aurait cru ? Lui, l’un des mutants les plus rapides de son ère, n’avait pas été là à temps pour protéger Inseok et pour tout simplement empêcher que tout s’envenime.

Tout était de sa faute. Il en était persuadé. Incapable de comprendre qu’il n’avait aucun rôle dans les évènements passés, Shuri ne pouvait cependant pas s’empêcher de se sentir coupable pour des faits qui ne le concernaient pas. A vouloir être le plus rapide, on oubliait de laisser certaines choses se passer sans que l’on soit là pour les voir. On pensait pouvoir être là pour tout le monde, pour tout régler. A quoi bon être si rapide s’il n’était même pas capable de protéger un de ses amis les plus proches ?

Bon à rien, se surprit-il à penser. Non, le silence n’avait visiblement rien de bon.
Mais gare à ce que l’on souhaite car, comme brisant le calme pesant, des voix s’élevèrent tout prêts. Juste assez proches pour que les deux jeunes mutants en saisissent non seulement les termes mais également pour qu’ils distinguent qui énonçait ces propos absurdes et plein de mépris pour leur ami reclus chez lui. Sean ne s’arrêta pourtant pas, pressant même le pas. Imitant son ami, les deux jeunes hommes cherchaient à s’éloigner au plus vite ce groupe d’énergumènes tout juste bons à frapper, détruire et humilier les autres. Ne pas réagir. Faire profil bas.

Quelques mètres plus tard, Shuri tourna son regard vers le pyrokinésiste, observant ses tempes qui semblaient pulser de rage tandis que sa mâchoire demeurait serrée prouvant qu’il était en un total état de rage. Qui aurait pu le lui reprocher ? Sûrement pas Shuri qui, de même, tentait tant bien que mal de garder son calme et serrait ses poings au point d’enfoncer ses ongles courts dans la paume de sa main. Il fallait qu’il garde son calme.

« Ils mériteraient une bonne raclée, ceux-là… » avait finalement énoncé son comparse sans forcément se rendre compte que Shuri écoutait attentivement.

Au loin, on entendait le groupe de décérébrés qui hurlaient des imbécilités visant à rabaisser Inseok, qui n’était pourtant même pas là pour les entendre. Il n’en fallut pas moins pour que Shuri craque. Ce dernier lui répondit, sans pour autant cesser de marcher :

« Sauf qu’en ce moment-même, ils s’y attendent. Faut les corriger au moment où ils s’y attendront le moins. Laisse-leur croire que c’est leur journée et que tout est bien dans le meilleur des mondes. »

Comme prit d’une explosion de folie et de colère, il ajouta :

« … mais ce soir… ça va être chaud bouillant. »

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MessageSujet: Re: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptyLun 30 Nov - 0:59




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Un instant, Sean crut bien qu’il allait revenir sur ses pas et coller la pointe de ses rangers dans la tronche de ces enfoirés.  Ils ne feraient pas autant les malins si Inseok était dans les parages. Il est plus facile de parader en faisant croire à tout le monde qu’on avait une sacrée paire que d’affronter et de montrer de quel bois on était fait. Avec  l’effet de groupe,  ainsi que l’équation impliquant le QI le plus bas divisé par le nombre de membre présent dans ce groupe, on obtenait les abrutis qui braillaient sur le campus. Et personne ne semblait vouloir leur dire de la fermer.  Il fut à deux doigts d’y aller. Deux choses le retinrent. Première chose : on était en plein jour, au milieu de l’université, donc avec une exposition totale et complète. Deuxième chose : Les paroles de Shuri.
Elles le surprirent tellement qu’il le fixa,  une expression stupéfaite sur le visage. Il avait rêvé ou… ?

On parlait de Sexy Express, cet affreux petit squatteur qui ne connaissait pas les portes mais sur qui on pouvait compter en cas de pépins, celui qui avait toujours un mot pour rire et qu’on pourrait penser au-dessus de tout ça.  Il semblait être le visage adéquat pour des manifestations pacifiques, une sorte de Martin Luther King mais avec un air de bisounours. Shuri portait littéralement sa gentillesse sur lui.  Il était la dernière personne que Sean aurait pu imaginer planifier une vendetta.  Vraiment.  Mais en voyant la fureur qui transparaissait à travers le calme qu’il tentait d’afficher, Sean comprit à quel point il était sérieux.  Il fallait être taré pour mettre en doute ses propos, là, tout de suite.

Non, ils ne pouvaient pas faire ça. Ils devaient se montrer meilleurs que ces crétins. Les ignorer était la meilleure des choses à faire. Ils ne méritaient même pas que les deux mutants se mettent dans des états pareils. Vraiment…  Ils…

Sean entendit la phrase de trop. Et toute tentative de se comporter comme quelqu’un de civilisé fondit comme neige au soleil. Entrainé par la colère et par les paroles de Shuri, il hocha lentement la tête. Très bien. Il n’allait même pas tenter de raisonner Sexy Express. Il allait même le suivre, puisque visiblement,  ce dernier l’avait déjà inclut dans le plan.
Ouais, ces gars-là mériteraient bien une petite leçon.

Mais attention. S’ils allaient leur tomber dessus, il fallait réfléchir à la manière dont ils allaient procéder. Ils n’allaient pas simplement se contenter d’attendre qu’ils sortent d’un bar avec trois grammes dans chaque bras. Où était le challenge ?
Dans d’autres circonstances, la froideur avec laquelle il avait pensé ça l’aurait cloué sur place. Mais actuellement… Il s’en fichait.  Tout ce qui comptait, actuellement, c’était comment ils allaient leur donner une branlée qu’ils ne seraient pas près d’oublier.  Mais puisque c’était Sexy Express qui avait lancé l’idée, à lui l’honneur de trouver la façon dont ils allaient s’occuper de ces authentiques connardus débilus, qui avaient enfin fermé leurs grands becs, probablement délogé par la sécurité du campus ou par quelqu’un qui avait fini par en avoir marre de les entendre brailler.


-- T’as un plan ou… ?

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MessageSujet: Re: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptyVen 4 Déc - 0:25


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Attendre n’était pas une capacité innée chez les Blink. Tout autant que sa sœur aînée, Shuri avait toujours eu du mal à patienter pour quoi que ce soit. Bien que compréhensif et bien élevé, il devait toujours se faire violence pour ne pas tout faire sur le moment. Attendre deux heures dans un aéroport alors qu’il aurait pu atteindre sa destination en quelques minutes ? Il patientait et prenait son mal en patience. Attendre pour sa boisson chez Starbucks alors qu’il aurait eu vite fait de servir toutes les personnes dans ce lieu, même bondé ? Check.

Il y avait bien évidemment des moments où il était plus facile de patienter… et il y avait les autres moments— ceux où il se sentait partir en vrille et où même son corps l’empêchait de cacher son impatience. Cela commençait toujours de la même manière, comme des symptômes d’une crise inévitable et imminente : il se mordillait l’intérieur de la joue, se faisant parfois saigner puis s’attaquait à sa lèvre inférieure comme si s’auto-infliger des blessures allait dissiper son stress. Finalement, il sentait son hyper-vitesse prendre le dessus à la manière d’une vague déferlante s’empara de tout son être et le faisant suffoquer jusqu’à ce qu’il libère cette force extrême. La pression commençait toujours au niveau de ses tempes – tel un étau se resserrant doucement – et se déplaçait rapidement vers sa cage thoracique, l’empêchant de respirer correctement. Il n’était pas rare qu’il se mette à vibrer sans s’en rendre compte tant ses pensées devenaient chaotiques, trop focalisées sur le fait de ne pas pouvoir agir de suite. Quand l’action devenait une obsession, il y avait généralement peu d’échappatoires, surtout pour un Blink.

Ajoutez donc maintenant de la colère et vous obtiendrez un mutant complètement perdu dans ses noires pensées et déconnecté de la réalité. Pour Shuri, tout ceci n’était qu’une énième preuve qu’il y avait bel et bien du racisme anti-mutant. Sa rage l’empêchant de raisonner calmement, comme il l’aurait généralement fait dans d’autres circonstances, il se surprenait à penser aux choses atroces qu’il pourrait faire subir aux agresseurs d’Inseok. Avec sa rapidité, personne ne le verrait agir. Personne ne pourrait l’arrêter. De plus, il pourrait leur faire subir des sévices atroces par centaines sans que ceux-ci puissent réagir. Et s’il venait à en parler à son meilleur ami Nando, les choses pourraient devenir encore plus terribles puisque ce dernier avait une imagination débordante, même quand il s’agissait de punir quelqu’un. Mieux valait être dans son camp que contre lui… sa bouille d’enfant heureux face à un magasin de bonbons en avait trompé bien souvent. Et malgré une agressivité certaine, il restait le meilleur ami de notre jeune mutant à l’hyper-vitesse qui était, lui, connu pour être un chiot adorable dans un corps de géant. Une amitié se créait selon des critères parfois étranges voire illogiques.

En parlant d’amitié, Sean et Shuri se connaissaient depuis maintenant quelques années et pourtant ne connaissaient pas tout l’un de l’autre. Ils avaient beau passer beaucoup de temps ensemble, cela ne les empêchait pas de garder leur petit jardin secret – du moins Sean devait surtout le souhaiter mais il fallait bien rappeler que Shuri était très envahissant et incapable à arrêter quand il se mettait à fouiller. Aussi, cette situation désagréable leur permettait plus ou moins d’en apprendre un peu plus l’un sur l’autre. Comment chacun allait-il réagir face au danger ? Peut-être serait-ce la même chose que durant leurs escapades dans les laboratoires de recherches… ? Comment réagiraient-ils alors face à une envie de vengeance ? Serait-ce différent ? Que se passera-t-il après qu’il se soit vengé ? Ou plutôt qu’ILS se soient vengés.

Car oui, dans son excès de colère, Shuri avait néanmoins perçu celle de Sean juste à côté de lui qui tentait non seulement de le contrôler pour éviter qu’il dérape mais qui essayait également de SE contrôler pour probablement éviter de mettre le feu à l’ensemble du campus. C’était tellement tentant… à sa place, Shuri aurait probablement tout brûlé au moment même où Inseok s’était fait attaquer. Aussi, tout ceci démontrait à quel point Sean avait appris à avoir plus de contrôle sur lui-même.

♣ ♣ ♣

Comment avait-il tenu jusqu’à ce que le soleil soit couché ? Même Shuri lui-même ne savait pas réellement comment il avait pu accomplir cet exploit. Peut-être l’idée de revanche avait-elle été assez puissante pour lui conférer une patience hors norme ? Ou peut-être avait-il tout simplement passé l’après-midi à jouer à la console, à regarder des films, même un marathon-série… oui, cela semblait déjà plus logique connaissant le jeune homme.

Quoi qu’il en soit, le jeune mutant arriva en hyper-vitesse devant le bâtiment où logeaient ses futures victimes : une résidence universitaire. En observant le bâtiment, il se rappela qu’il fallait qu’ils soient vraiment prudents pour ne pas se faire prendre. Deux veilleurs de nuit ou plus, devaient probablement faire leurs rondes habituelles, à la recherche de quelques faits inhabituels. Les caméras de surveillance, dont la disposition était parfaitement connue de tout les étudiants, scrutaient l'obscurité, prêtes à capturer la preuve de dégradations quelconque ou d'autres évènements. Mieux valait ne pas finir sur l'enregistrement. A cet effet, Shuri avait opté pour un fouloir noir couvrant la moitié de son visage, tandis qu’une ample capuche dissimulait son front et dont l’ombre cachait ses yeux déjà très foncés de nature. Malgré tout, il savait pertinemment que la meilleure protection restait de laisser croire à tout le monde que rien ne s'était déroulé dans la nuit. Comme le disait parfois son père en rigolant, "Pas de corps, pas de meurtre." ... et c'était bel et bien en cet instant que le jeune homme se disait que la phrase littérale prenait tout son sens.

Il envoya rapidement un SMS à son acolyte pour lui indiquer où il se trouvait et se mit à observer les alentours, prenant soin de rester caché. Sean arriverait dans quelques minutes, il suffisait donc de patienter encore quelques minutes. Encore. Encore attendre. Toujours attendre.

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MessageSujet: Re: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptySam 5 Déc - 1:37




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Il marchait dans la rue, écouteurs sur les oreilles, quand son téléphone sonna. La voix de Robert Smith s’interrompit pour laisser place à ce qui ressemblait à un tintement, autrement dit, la sonnerie qui annonçait un SMS.   En sortant son téléphone portable de sa veste et en prenant connaissance du message de Sexy Express, Sean comprit que c’était le moment. On y était.
Il avait passé l’après-midi dans une sorte de déni, refusant de croire qu’ils allaient faire un truc pareil. Et refusant de croire qu’il avait accepté de participer. A plusieurs reprises, Sean s’était demandé ce qu’il lui avait pris en se repassant le film des évènements en boucle. Pour en arriver à la conclusion que finalement, ces types méritaient ce qui allait leur tomber dessus le soir venu. Et qu’il fallait quelqu’un pour veiller sur Shuri. Ce dernier point, entre nous,  était plus une excuse, un mensonge qu’il se racontait à lui-même car des deux, celui qui avait sans doute le plus besoin de quelqu’un pour surveiller ses arrières, c’était sans conteste celui que son camarade appelait Dokkébiboul, le « feu follet » en coréen.

Puisqu’il ne pouvait pas reculer, autant faire son possible pour ne pas se faire prendre. Sean faisait honneur aux clichés véhiculés par les films, habillé en noir. Pas tellement différent de sa tenue habituelle, à la différence près qu’il avait troqué ses éternelles rangers et sa veste en cuir contre des chaussures plus légères et une veste à capuche – oubliée par un coup d’un soir - qui était suffisamment grande pour qu’on se trompe sur sa morphologie.  Il avait l’air plus petit, là-dedans, étant donné que le vrai propriétaire de cette veste avait une carrure bien plus imposante que la sienne – chose qui n’était pas difficile en soi. Ainsi, il mettait le plus de chance de son côté pour ne pas être reconnu.  Et cette fois,  à part son téléphone, il n’avait pris aucun effet personnel. L’explosion qu’il avait provoquée quand il était adolescent lui avait servi de leçon.
Il n’avait prévenu personne. Nando était en dehors de cette affaire et avec un peu de chance, Eliz, Sydney et les autres ne le sauraient jamais.  En ce qui concernait sa « colocataire », il lui arrivait de disparaitre plusieurs jours sans montrer le bout de son nez et il semblait qu’aujourd’hui, c’était le cas. Ce qui, pour la première fois en deux mois, l’arrangeait bien.  Elle ne se poserait pas de question, si jamais elle s’en était déjà posée.

Il apercevait la résidence au loin, alors qu’il marchait dans la rue. Il jugea que c’était le bon moment pour remonter sa capuche de sa veste. A partir de là, il devait se montrer le plus discret possible.  Il baissait la tête quand il croisait des gens, ne prononçait pas le moindre mot, ne levant les yeux qu’une fois qu’il arriva à proximité. Le tout en évitant de s’attarder près des caméras.  Ce n’était pas si éloigné de leurs escapades, lorsqu’ils allaient saboter des laboratoires en pleine nuit, tout compte fait. A la différence près qu’il y avait rarement quelqu’un sur les lieux.
Il sentait quelque chose peser sur son estomac. Le poids de l’appréhension ou de la culpabilité d’un acte qui n’avait pas encore été commis.  Probablement les deux.  Il tentait de faire taire les émotions qui se bousculaient à l’intérieur de lui, parce qu’il savait très bien qu’avec un pouvoir qui s’en servait comme batterie et dans un cas pareil, un dérapage était vite arrivé. On pouvait dire qu’après tout ce temps, Sean avait fait un énorme travail sur lui. Les entrainements avec Carter avaient leur utilité, en plus de le maintenir en forme et de lui fournir une option en plus si jamais son pouvoir venait à tomber en panne. Car s’il y avait aussi une chose qu’il avait appris avec les années, c’était que s’en remettre uniquement à ses capacités était un piège dans lequel il ne fallait pas tomber. Ne pas trop tirer sur la corde était ce qui lui permettait de garder un semblant de contrôle.

Il s’arrêta un peu avant la résidence, envoyant un message à Shuri pour lui dire qu’il était là. Il prit bien soin de se placer dans un endroit où ces satanées caméras ne le verraient pas et ne pourraient pas capturer son image. Et il y avait aussi les veilleurs. A croire que cette résidence était aussi gardée qu’une prison de haute-sécurité.  Ou alors, c’était juste son impression, étant donné ce qu’ils avaient l’intention de faire. On remarque toujours un surnombre de potentiel adversaire quand on a prévu une connerie.
Shuri eut vite fait de le rejoindre mais ils ne pouvaient pas rester là indéfiniment.  Ils avaient quelque chose à faire et le mieux était de s’y mettre rapidement avant que l’un des deux, probablement Sean, ne décide de changer d'avis au dernier moment.


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MessageSujet: Re: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptySam 19 Déc - 21:38


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Pour un mutant qui pouvait défier les lois de la physique grâce à de l’hyper-vitesse, le monde avait une toute autre couleur, un autre goût, comme s’il se déplaçait tout bonnement dans une dimension différente du commun des mortels. Chaque objet dévoilait des particularités différentes une fois son mouvement ralenti ou clairement arrêté dans la course du temps. Une plume tombait doucement et semblait déplacée par un esprit invisible lui faisant danser une valse étrange. Un verre se cassait et dévoilait mille et une couleurs comme une boule à facettes magnifique dont seule mère Nature avait le secret. Les sons eux-mêmes, déformés pour mieux être analysés, marquaient le rythme d’une chanson triste résonnant dans les oreilles des rares personnes à pouvoir les entendre.

Voir le monde au ralenti était un peu comme plonger la tête sous l’eau un peu trop brusquement, vous forçant à vous concentrer plus que de raison pour que votre cerveau comprenne ce qu’il se déroule réellement. Né avec ce don, Shuri n’avait bien évidemment aucun problème à comprendre ces signaux divers mais était malheureusement toujours dans l’incapacité de les décrire aux autres. Après tout, comment sa propre sœur aurait-elle pu lui décrire les sensations de la téléportation autrement qu’en le téléportant lui-même ? Pour comprendre Shuri, il fallait pouvoir le suivre. Un simple passage par Sexy Express ne suffisait pas, puisque le cerveau des autres – mutants ou non – n’était pas conditionné pour comprendre le monde en accéléré. Il était seul dans sa bulle… une bulle de temps s’allongeant doucement, invisible aux yeux de tous à part lorsqu’elle explosait et dévoilait ses couleurs.

Malgré tout, Shuri ne se sentait pas seul. Le fait de voir des choses que d’autres ne pouvaient pas comprendre ne l’empêchait pas du tout de profiter de la vie. Il était le premier à s’intéresser aux autres et à leur porter un réel intérêt. Le jeune homme était de ceux que l’on pouvait croiser un soir dans une gare et à qui l’on se confierait sans réelle raison. Foncièrement bon, il ne jugeait pas sans raison et sans fondement. Il écoutait, réconfortait, riait et soutenait.

Mais cette nuit-là, Shuri était étonnement calme et à un rythme normal. Dans un sens, ce n’était finalement pas la colère qui le motivait à se trouvait devant cette résidence universitaire. Ce qui l’avait réellement mené ici était un autre sentiment qu’il se refusait pourtant à admettre : la peur. Peur de perdre quelqu’un, peur d’être impuissant et inutile. Il s’était finalement convaincu qu’il n’avait pas peur et que ce qu’il ressentait était tout bonnement un esprit de vengeance. Une petite voix au fond de lui tentait vainement de lui rappeler qu’il se contentait stupidement d’imiter son ami Nando, bien connu pour ses tendances lunatiques et ses solutions extrêmes. Pas de temps pour les réflexions, il fallait agir.

Mais agir aussi vite n’avait pas forcément que du bon et il le savait. Ils agissaient de façon bien trop impulsive, pas réfléchie pour un sou… sales jeunes ! S’étaient-ils montés la tête tout seuls ? Avaient-ils raison de vouloir se venger ainsi, par la violence ? Ne serait-ce pas finalement comme profiter de leurs pouvoirs de façon abusive ? Oh si Liz avait su, elle lui aurait passé un savon à coup sûr… pendant une semaine avec obligation de décrire son emploi du temps pendant un mois avec preuve à la clef… Que faire ? Que faire ?

Machinalement, le jeune anglo-coréen avait commencé à se gratter l’arrière de sa capuche au ralenti en marmonnant, à peine audible pour quelqu’un se trouvant tout côté de lui : « 어떻게 ? 어떻게 ?* »
*Traduction : Que faire ? Que faire ?

Son portable vibra enfin, aussitôt arrêté par le pouce rapide du mutant qui lisait déjà le message envoyé par Sean dissimulé dans l’ombre. Le rejoignant en hyper-vitesse tout en évitant les endroits surveillés par les quelques caméras de sécurité – probablement factices et pas si nombreuses que ça finalement si on prenait la peine de se poser la question… – il réajusta son masque afin de s’assurer qu’il cachait bien son visage. Son ami était méconnaissable avec ces vêtements bien plus larges que lui. Un vrai maître du déguisement ! Sans dire mot et après avoir replacé prudemment son portable dans la poche intérieure de sa veste, il fit signe à Sean de se préparer à être transporté par Sexy Express afin de passer les portes de sécurité sans problème. La gravité étant le cadet de ses soucis, Shuri pouvait aisément passer les murs en s’en servant comme d’un simple sol dans une dimension différente, à la manière d’un lézard… un lézard très rapide et qui adorait faire des petits gâteaux. Hum, bref. Avant de s’élancer, il avait patiemment attendu que son ami se prépare. Ce n’était pas le moment que Sean renvoie son déjeuner sur les vertes pelouses du campus.

Entourant le jeune pyrokynésiste avec ses deux bras comme pour l’étreindre affectueusement, Shuri se concentra autant que possible afin d’atteindre la vitesse parfaite pour passer sans être vu par les caméras mais aussi pour ne pas trop chambouler son passager. En allant bien plus vite, il n’aurait eu qu’à courir en ligne droite puisque même les caméras n’auraient pas pu saisir son image, mais dans cette situation, il préféra courir de coins sombres en coins sombres à la manière d’un joueur de baseball atteignant ses bases… ce qui lui prit presque autant de temps au final vu la vitesse à laquelle il pouvait se déplacer, même avec un large colis entre les bras.

Bravo, vous avez atteint le point de sauvegarde.
Achievement « S’introduire dans la base ennemie » unlocked.

♣ ♣ ♣
Une fois Sean remis sur pied – ce qui sembla être une éternité pour Shuri qui avait observé le lieu sous toutes ses coutures comme un militaire examinant les environs – leur avancée pouvait enfin continuer. Obligés de se déplacer très lentement pour ne pas activer ces satanées lumières automatiques, le duo longeait le mur principal sans émettre une seule phrase, pas même un simple mot. Le silence s’installait, pesant, angoissant, décuplant sa peur et son délire paranoïaque. Espérons que tout se passe rapidement et sans probl—AH BORDEL !

La lumière du couloir faisant l’angle venait de s’allumer indiquant l’arrivée de quelqu’un. Jetant un coup d’œil derrière lui, Shuri se rendit compte du cliché qu’ils formaient tous les deux, vêtus de noir de la tête au pied comme un duo prêt à braquer une banque ou à faire une danse expérimentale sur Arte… il fallait qu’ils se cachent au plus vite. S’il utilisait son pouvoir maintenant, la personne arrivant vers eux sentirait probablement leur présence et toutes les lumières se déclencheraient… pas étonnant que le jeune homme préfère les bons vieux interrupteurs. Ce n’était pas le moment d’indiquer qu'ils étaient dans l'enceinte.

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MessageSujet: Re: You'll never know what hits you {Sean&Shuri}   You'll never know what hits you {Sean&Shuri} EmptyVen 25 Déc - 20:11




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On pourrait croire qu’après toutes ces années d’usage du service Sexy Express, Sean avait fini par prendre le pli, par s’habituer et ne plus se retrouver à quatre pattes, à rendre son déjeuner en proférant des malédictions à l’encontre de Shuri. C’était faux. Sean ne s’habituerait sans doute jamais à ça. Il était le genre de personne qui avait besoin de ses repères et qui détestait se retrouver balloté d’un endroit à un autre sans avoir le temps de regarder où il mettait les pieds.  Son estomac  ne s’habituerait jamais non plus. Seulement, avec le temps, il avait appris à anticiper les signes et à mieux amorcer l’arrivée.
Quand Shuri le lâcha, son premier réflexe fut de s’appuyer contre la première surface suffisamment solide pour le retenir. Les yeux fermés, sa tête contre le mur, il inspirait longuement pour chasser la nausée. Son cerveau ne tournait que sur une seule pensée, tel un mantra pour ne pas céder.
C’est pas le moment de vomir, c’est pas le moment de vomir, c’est pas le moment de vomir…

Une fois qu’il se sentit prêt à lâcher ce mur, il se redressa. Shuri savait que son acolyte avait besoin de quelques secondes pour se remettre de ce moyen de transport improvisé, même s’il devait prendre son mal en patience. Il replaça sa capuche correctement, car dans le processus, elle avait glissé. Vint alors un moment assez pénible durant lequel ils devaient avancer avec lenteur. Une lenteur qui mettait les nerfs de Sean à rude épreuve car il fut à deux doigts d’attraper Shuri par le col et l’enjoindre à faire demi-tour avec lui. A maintes reprises. Et à chaque fois qu’il s’apprêtait à soumettre cette idée à Sexy Express, le souvenir fugace de la bande de crétins riant aux dépends d’Inseok lui revenait en mémoire comme une claque en plein visage.
Avancer lentement, c’était l’occasion de se remettre en question.  Ne s’étaient-ils pas laissé emporter par leur colère, tous les deux ? Ils manquaient clairement de recul pour saisir la situation dans son ensemble. Peut-être auraient-ils dû réfléchir davantage avant de se lancer dans l’infiltration d’une résidence étudiante.  Ce n’était bien entendu pas la première fois qu’ils s’infiltraient quelque part, ça non, mais c’était la première fois qu’ils y allaient tête baissés, sans réellement prendre le temps d’échafauder un plan solide et de songer aux conséquences. Ils étaient entrés et maintenant ?
Ils allaient débarquer chez la bande d’abrutis, leur latter la figure et partit tranquillement ?
Tout semblait bancal à présent et le pyrokinésiste comprit combien ils s’étaient emballés.

Son cœur manqua un battement quand la lumière s’alluma au bout du couloir.  Ils allaient se faire repérer. Sean passa en revue tous les mensonges qu’ils pouvaient inventer pour expliquer leur présence si on les trouvait là.  Mais chacun d’eux était balayé par le fait suivant : ils étaient habillés en noir, de la façon la plus clichée possible. Et à moins de passer pour un duo de gothiques du dimanche.  Figé, Sean chercha une issue du regard.
Là, sur la droite, juste en face d’eux, une porte ouverte, révélant une cuisine commune.  Appelez-ça hasard, destinée ou tout ce que vous voulez, le fait était que cette pièce les invitait à se cacher. Sans dire un mot, il attrapa Shuri par le col de sa veste et sans lui laisser le temps d’émettre une protestation,  le tira vers la cuisine. Une demi-seconde plus tard, la lumière du couloir s’alluma, provoquée par le mouvement des deux complices. Sean referma précipitamment la porte et s’y adossa en poussant un profond soupir de soulagement.
Ils avaient eu chaud.
La lumière étant éteinte, le premier réflexe de Sean, au lieu de chercher un interrupteur comme une personne normalement constituée l’aurait fait, fut de faire apparaitre une petite sphère enflammée, de la taille d’une noix. Elle brillait suffisamment pour éclairer l’endroit dans lequel il se trouvait.  
Cette pièce était le genre de cuisine qu’on trouvait dans les résidences. Un plan de travail contenant un réchaud d’un autre âge, un évier,  une table et des chaises.  On pouvait y tenir à quatre ou à cinq maximum, en se serrant un petit peu. Une fenêtre, dotée d’une moustiquaire, donnait sur l’extérieur.  Sean songea un instant à faire disparaitre la sphère, de peur que quelqu’un ne les voient depuis le parking de la résidence. Avant de balayer cette idée d’un revers de main imaginaire. Il retira vivement sa capuche et fixa Shuri en s'exclamant :  
- Bon, ça suffit les conneries !
Non mais sérieusement. Ils faisaient quoi, là ? C’était ça, leur idée ? Tomber sur des mecs, sans doute en train de cuver la bière qu’ils avaient achetée au Poundland du coin, comme la misère sur le pauvre monde ? Non. Ils allaient se venger, certes, mais à leur façon.  Ils avaient déjà fait ça par le passé. Ce n’était donc pas la première fois, ni la dernière. Mais ce coup-ci, ils allaient frapper un grand coup.
- On va le faire à l’ancienne.  Comme d’habitude, mais en mieux.
Il laissa flotter un instant de silence dans ses mots pour que Shuri imprime l’information et comprenne où il voulait en venir.  Un sourire qui n'augurait rien de bon s’était dessiné sur le visage de Sean alors qu’il s’avançait vers Sexy Express, en prenant bien garde de tenir la sphère éloignée de ses vêtements.
- Et je viens justement d’avoir une idée.
Il expliqua son plan à Shuri qui sembla de plus en plus emballé au fur et à mesure qu’il dévoilait les parts du plan qu’il venait tout juste d’échafauder.

Shuri fila. Un battement de cil plus tard, il avait déjà disparu.  Sean fixa le boitier de l’alarme incendie. Il ne restait plus qu’à attendre le temps convenu pour déclencher la sonnerie stridente qui allait vriller les oreilles de tout le monde et provoquer une évacuation vers l’extérieur. Cela se jouait à quelques secondes.  Shuri aurait largement le temps de faire ce qu’il avait à faire. Sean inspira longuement. Dans une seconde, la deuxième partie de l’opération vendetta serait lancée.

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